Ecrit et mis en scène par Carole Ventura
Collaboration artistique Luca Franceschi
Interprété par Luca Franceschi, Julie Marichal, Carole Ventura
Avec la participation de Maximilien Le Meledo
Création vidéo, choix musiques Kristina Ianatchkova
Masques Stefano Perocco et Tullia Delle Carbonare
Chorégraphie Agostina D’Alessandro
Costumes Patricia Coppet Création décors et marionnettes Steff Albedo Conseillère à la manipulation Laura Elands
Création lumières, régie son et lumières Charles Hoebanx
Création sonore Marco Aiena l Illustration Federico Paris
Co-production Théâtre CreaNova- Espace Magh- Compagnia dell'Improvviso- La Coop asbl et Shelter Prod
Avec le soutien de Equal Brussels, Fédération Wallonie Bruxelles - Un Futur pour la Culture, de la Commune de Saint Gilles, taxshelter.be, ING et du Tax-shelter du gouvernement fédéral belge.
Vendredi 06 décembre - 20h00 - Théâtre CreaNova
Samedi 07 décembre - 16h00 * - Théâtre CreaNova
Dimanche 08 décembre - 16h00 * - Théâtre CreaNova
Dimanche 15 décembre - 16h00* - Théâtre CreaNova
Dans un monde de plus en plus détraqué et « technologisé » où les menaces sur le présent et le futur semblent s’alourdir de jour en jour, il est devenu plus facile d'entrevoir la fin du monde qu'inventer un avenir désirable.
Carole Ventura a souhaité créer une pièce dystopique pour mieux entrevoir la fragilité de nos sociétés contemporaines en 2023. Inspirée d'Orwell (1984), la pièce interroge les dérives de notre système, alerte sur ses limites, participe en quelque sorte à la sortie du déni généralisé pour finalement contribuer au passage à l'action à travers une lutte collective qui revendique une autre manière de faire société.
L'auteure-metteure en scène a choisi d'observer ces dérives à travers le prisme des mères, comme si leur ressenti en tant que responsables des adultes de demain pouvait nous servir de loupe grossissante.
Comment élever ses enfants dans un monde en pleine dérive ? Comment ne pas s'épuiser physiquement, psychiquement et s'y perdre soi-même ? Que faire pour sortir de la spirale infernale qui se créé autour de nous ?
Véritables boucs émissaires d’une société régie par un pouvoir orwellien qui exerce un contrôle total et extrêmement culpabilisant, les mères de la pièce doivent répondre aux plus grandes attentes : mettre tout en œuvre, seules, pour faire de leur progéniture les tant attendus génies qui réinventeront le monde. Pour cela, elles sont tracées et référencées selon leur niveau de réussite. Des statistiques sont établies. Combien de mères exemplaires, de mères colériques, incapables, indignes, indifférentes. Mères trop. Mères pas assez.
Dans cette société de surveillance généralisée, conçue pour anéantir les velléités d’initiative et de liberté, une jeune mère se bat pour offrir des temps de jeu et du rêve à son enfant.
Mais le temps manque et la fatigue petit à petit commence à l’envahir. Tel Sisyphe, elle gravit chaque matin la montagne du quotidien et se retrouve tragiquement chaque soir au pied de la même montagne. Avant qu’il ne soit trop tard, elle débarque dans l’âtre d’une vieille nourrice à qui il est prévu qu’elle confie son enfant avant de rejoindre les autres mères en fuite...
Dans des sociétés de plus en plus individualistes, c’est souvent, entre quatre murs, dans l’isolement de petites bulles, que les mères se démènent pour élever leurs enfants et faire d’eux les adultes responsables et heureux qui peupleront le monde du futur.
Et si la charge mentale et l’enjeu étaient trop grands ? Si ce n’étaient pas les mères qui en faisaient trop, ou pas assez, si c’étaient nos systèmes sociaux et le monde qui n’étaient plus adaptés aux humains ? Si au lieu de faire des mères les boucs émissaires des failles de nos sociétés, c’était la maternité qu’il fallait réinventer complètement ?
Il faut un village pour élever un enfant, nous dit le sage proverbe africain. Comment recréer ce village? D'où vient notre impuissance de pousser les murs et de crier que cette manière de faire société ne nous convient pas? Et s'il fallait croire en la puissance des mères, croire dans le cri collectif, pour tout repenser avant qu'il ne soit trop tard.
C’est de cela qu’il est question dans ce spectacle poétique et politique qui pousse à l'extrême les faiblesses et les dangers de notre époque pour nous aider à ouvrir les yeux sur les souffrances que nos sociétés nous infligent, et nous encourager à pousser les murs pour faire société autrement, et urgemment.
Il s’agit d’une dystopie qui explore le combat quotidien des mères dans une société où être mère est devenu une mission impossible. C’est un outil puissant d’interrogation des dérives de notre époque.
Fidèle à l’écriture, le spectacle est particulièrement rythmé et riche d’atmosphères fortes et variées afin de traduire la spirale infernale dans laquelle sont embarquées les mères et transmettre l’idée que l’état du monde percute les vies intimes des personnages.
Les décors et les vidéos du spectacle ont été conçus liés, mobiles et amovibles afin de surprendre les mères prises au piège du contrôle permanent.
Musique, jeu masqué, chorégraphie, arts visuels, marionnettes, s’entremêlent, s’entrechoquent, et créent une transposition dans laquelle les excès et les déformations représentés font écho au quotidien des spectateurs.
Le ton oscille entre caricature et humanité profonde, bascule par instants dans le rire, révèle l’émotion poignante d’un véritable drame sociétal et nous laisse suspendu.e à une touche d’espoir.
Rencontre avec Stéphanie Bocart, article publié dans le supplément "Art Libre" de La Libre Belgique, du 22/02/2023.
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